Comment faire pour visiter une mine à Potosi en Bolivie

Dernière mise à jour le 26 juillet 2016

Je vous emmène en Bolivie à la découverte de l’un de ses trésors très peu connu : le Cerro Rico. Au programme, découverte de la ville et visite d’une mine à Potosi

La Bolivie fait partie des pays qui me font le plus rêver avec ses grands espaces, la beauté de ses paysages et sa riche culture.

Quand on parle de ce pays, on pense d’abord au Salar d’Uyuni, mais la Bolivie est bien plus que cela.

Avant d’arriver à Uyuni pour découvrir le lac de sel et continuer vers le Sud Lipez puis le Chili, nous avons fait un stop à Potosi.

La ville est située à 4070 mètres d’altitude, dans l’altiplano bolivien, à plus de 530 kilomètres de La Paz. Il faut une dizaine d’heure de voiture pour y arriver !

DÉCOUVERTE DE POTOSI EN BOLIVIE

Potosi est une ville charmante et très calme. Elle est listée au Patrimoine Culturel de l’Humanité. On y trouve de belles maisons coloniales, des églises et de nombreuses rues piétonnes. Ici, le temps paraît plus long. Cela fait du bien de se retrouver loin de la pollution et de la foule de La Paz.

La Casa de la Moneda est un incontournable si vous voulez en apprendre plus l’Histoire de Potosi et la fabrication des pièces de monnaies. Certaines comptent parmi les trésors historiques les plus importants du pays.

VISITE D’UNE MINE À POTOSI

Cerro Rico signifie « montagne riche« . Son sommet culmine à 4782 mètres d’altitude. On compte environ 200 mines et aujourd’hui encore, des hommes travaillent dans des conditions pénibles, pour y extraire de l’étain , du quartz , du plomb, du zinc ,et d’autres minéraux. De nos jours, l’argent se fait très rare et les mineurs arrivent tout juste à faire vivre leur famille. Leur espérance de vie est de 45 ans , je vous laisse donc imaginer ce qu’ils endurent chaque jour. Il faut savoir qu’à l’époque, des millions d’indiens et d’esclaves d’Afrique sont morts dans ces mines car leur conditions de travail étaient déplorables. En plus, ils n’étaient même pas payés.

Certains d’entre vous me diront que d’aller visiter ces mines et d’observer les mineurs dans des conditions pareils c’est faire preuve de voyeurisme ou de misérabilisme. Je peux comprendre mais cela va dépendre de la manière dont c’est fait et organisé.

Je pense que lorsque l’on découvre un pays, ce n’est pas seulement pour y admirer les paysages, manger les plats typiques, … il y a aussi les rencontres, la culture, les traditions. Donc c’était important pour moi de comprendre ce que vivent chaque jour toutes ces personnes. Cependant, chacun est libre de voyager comme il l’entend et l’étape » visite du Cerro Rico » n’est pas obligatoire lorsqu’on voyage en Bolivie.

Rencontrer ces mineurs a été un moment privilégié et inoubliable. Malgré leur travail difficile et éprouvant, ils avaient toujours le sourire.

A l’intérieur , l’oxygène se fait rare, la température atteint les 30 °C et l’atmosphère y est difficilement respirable. Pour tout vous dire, j’ai eu du mal à m’y faire et je suis ressortie rapidement. Kris, lui n’avait aucun problème et a pu continuer la visite. Je le déconseille donc aux claustrophobes.

Avant d’aller à la mine, il est de coutume de faire un petit cadeau à ces hommes, et pour cela il y a le marché aux mineurs : feuilles de coca, dynamites, mèches, nourriture, boissons … et de l’alcool à plus de 95°, qu’ils pourront offrir au Tio, le diable du Cerro Rico qui veille sur la mine et qui protège les mineurs les plus généreux.

UNE BELLE RENCONTRE AU CERRO RICO DE POTOSI

Ce jour là, alors que j’attendais devant la mine pendant que Kris faisait la visite, j’ai rencontré 2 jeunes garçons adorables : Davide et Alex. Ils vivent à Potosi.

Chaque jour, ils vendent les minéraux que leur père a récolté dans la mine.

Davide parlait quelques mots de français et m’a confié qu’il allait à l’école les après-midis, mais que le matin il doit vendre ses minéraux car sa famille est très pauvre. Alex, plus timide, il parlait un petit peu l’anglais, qu’il apprenait à l’école.

Nous avons passé un super moment ensemble !

CONSEILS ET INFOS PRATIQUES

☼ Où dormir à Potosi ?

À l’Hostal Colonial, très bien situé dans le centre historique de la ville. Les chambres sont un peu vieillottes mais il y a du chauffage, ce qui est rare à Potosi. Petit patio plutôt agréable et petit-déjeuner correct. Comptez environ 45 euros la nuit pour une chambre double avec salle de bain privée .

☼ Comment se rendre à Potosi ?

Il n’y a pas d’aéroport, il faudra atterrir à Sucre et continuer en bus ou en voiture, à pied , à vélo , à dos de lamas …

☼ Comment visiter une mine à Potosi ?

Si un jour vous allez en Bolivie , contactez Willy pour vous accompagner.

Willy est un ancien mineur, il a travaillé avec son père et son grand père depuis l’âge de 13 ans, puis s’est reconverti dans le tourisme . Son agence Marco Polo Tours est en partenariat avec des coopératives de mineurs. Il les connait tous et a un profond respect pour chacun d’eux. Il saura vous expliquer l’Histoire, les coutumes et les traditions mais aussi les difficultés de ce travail , car il les a vécues . Sa présence est vraiment rassurante et indispensable pour ce premier contact avec les mineurs.

Cette découverte de Potosi, et surtout la rencontre avec les mineurs est un moment inoubliable. Comprendre le mode de vie des habitants, le passé de Potosi, mais également se rendre compte de la réalité. Tout n’est pas tout rose, tout beau. Nous remercions Willy de nous en avoir beaucoup appris sur lui, sa famille, sa vie et sa ville qu’il aime tant.

Et vous, que pensez-vous de ce type de visite ? Êtes-vous pour ou contre ?